Vêtue d'une combinaison portant le message « PROTECT-ENFORCE-RESTORE » sous le drapeau français, Alessia Zecchini a plongé à 40 mètres de profondeur dans le Golfe du Lion.
Marseille, le 4 juin 2025 - La championne du monde Alessia Zecchini a effectué une plongée libre au large de Marseille, appelant la France à fermer définitivement la pêche de fond dans la zone de restriction de pêche du Golfe du Lion, et à prendre des mesures urgentes pour protéger les écosystèmes les plus vulnérables de la Méditerranée. L'action symbolique organisée avec l’ONG MedReAct, s'est déroulée à l'approche de la conférence des Nations unies sur les océans à Nice (UNOC, 9 au 13 juin), au cours de laquelle les pays du monde entier discuteront de l’avenir des océans.
Vêtue d'une combinaison portant le message « PROTECT-ENFORCE-RESTORE » sous le drapeau français, Alessia Zecchini a plongé à 40 mètres de profondeur dans le Golfe du Lion, au large de Marseille, près de la seule zone de restriction de pêche établie par la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), où le chalutage de fond est encore autorisé dans la grande majorité de la zone protégée.
« En tant que apnéiste professionnelle, la mer est toute ma vie ; mais aujourd'hui, lorsque je plonge en Méditerranée, je vois un paysage en cours de désertification. Je plonge depuis ma plus tendre enfance et quelque vingt ans plus tard, je suis témoin de l'aggravation de la crise qui frappe la Méditerranée », a déclaré Alessia Zecchini.
« Le golfe du Lion est l'une des zones de la Méditerranée où l'épuisement de certains stocks de poissons, comme le merlu, est le plus flagrant. La surexploitation des ressources halieutiques a également des répercussions sur les écosystèmes et les espèces marines vulnérables, ce qui aggrave les effets du changement climatique. »
« Pourtant, la Méditerranée conserve un potentiel de reconstitution ; pour cela il faut que des mesures de conservation immédiates et efficaces soient mises en place. Nous devons agir maintenant pour garantir la résilience de la Méditerranée et l'avenir des communautés côtières qui dépendent de ses ressources », a-t-elle conclu.
Établie en 2008, la zone de restriction de pêche du Golfe du Lion était censée protéger les écosystèmes fragiles des grands fonds et les aires de reproduction des espèces commerciales. Cependant, plus de 15 ans plus tard, le chalutage de fond est toujours autorisé six mois par an, en totale contradiction avec l'avis scientifique de la CGPM en 2008 qui préconisait une interdiction permanente.
Malgré l'engagement pris par le président Macron en 2021 de PROTÉGER strictement 5 % des eaux méditerranéennes françaises d'ici 2027, les progrès ont été minimes. La zone de restriction de pêche du Golfe du Lion reste un exemple flagrant de l'incapacité de la France à METTRE EN ŒUVRE ses propres engagements en Méditerranée.
En revanche, la zone de restriction des pêches de la fosse de Jabuka/Pomo dans l'Adriatique, où le chalutage a été interdit en 2017, a vu la biomasse des poissons plus que doubler en quelques années seulement, ce qui prouve qu'une protection totale fonctionne et peut RESTAURER des zones de pêche fortement surexploitées.
« La France ne peut pas être un leader crédible de la protection des océans au niveau mondial si elle n’est pas capable de protéger ses propres eaux », a pour sa part déclaré Domitilla Senni, directrice générale de MedReAct. « Avec cette plongée symbolique, nous voulons tirer le signal d'alarme sur la crise qui frappe la Méditerranée et demander à la France d'agir dès maintenant pour protéger pleinement la zone de restriction de pêche du Golfe du Lion et d'avancer rapidement pour atteindre son objectif de protection totale de 5 % en 2027. »
Valérie de Baecque, valerie@press-consultant.com OR Patricia Roy, patricia@press-consultant.com Tel. +34 671 66 10 12 / +34 696 905 907
Luisa Colasimone, MedReAct communication, +351 910678050 (also WA/Signal), lglcolasimone@gmail.com